PLAN DE CAMPAGNE 2024 : 11 millions de tonnes de céréale et 765 mille tonnes de coton

Le Président de la Transition, président du Conseil Supérieur de l’Agriculture, Colonel Assimi Goïta, a présidé, ce mardi 30 avril 2024, la 14è session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA) à Koulouba au Palais présidentiel où il a d’ailleurs fait de grandes annonces comme la fixation du prix d’achat du coton à 300F CFA, la production de plus de 11 millions de tonnes de céréale et 765 mille tonnes de coton pour la campagne 2024.

 

Cette session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA) a pour objectif de faire le bilan de la campagne agricole précédente et planifier celle à venir. Cette année, le plan de la campagne agricole prévoit une production de plus de 11 millions de tonnes de céréale et 765 mille tonnes de coton. Le Budget de ce plan de campagne s’élève à plus de 280 milliards de francs CFA.

 

Des perspectives annoncées !

S’agissant du prix d’achat du kilogramme du coton graine premier choix, il passera de 295 à 300F CFA. Les prix d’achat des intrants agricoles subventionnés sont fixés à 14 000 francs CFA le sac de 50 kg d’engrais minéraux, 3 000 francs CFA le sac de 50kg des engrais organiques, 1 500 francs CFA pour le kilogramme de semences de maïs hybride et 17 500 francs CFA pour le kilogramme de biostimulant ovalise.

 

En plus de l’augmentation du prix d’achat du coton, les cotonculteurs bénéficieront de la subvention des intrants. Remerciant les autorités de la Transition pour leur soutien, le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, dira que c’était vraiment le problème des jassides (insectes nuisibles qui ont attaqué les champs de coton lors de la campagne 2022, provoquant une baisse de la production cotonnière de 390 000 tonnes) est un mauvais souvenir. « Je crois que c’est réglé, et l’État a même donné son accord pour soutenir en termes de subvention des intrants », déclare le ministre de l’Agriculture, avant de soulever des inquiétudes. « Notre culture dépend du climat. Le climat est devenu de plus en plus capricieux. Donc, nous ne devons pas nous attendre à des conditions merveilleuses pour l’hivernage. La campagne pourrait-être affectée par le changement climatique », prévient le ministre Dembélé.

 

La mise en œuvre de ce plan va demander la mobilisation de plus de 280 milliards de francs CFA

Il est attendu également une production de 172 mille tonnes de viande rouge, 13 mille tonnes de lait, 124 mille tonnes de poisson, 22 mille 800 tonnes de céréale seront distribuées gratuitement à plus d’1 million 370 mille personnes en situation difficile. La mise en œuvre de ce plan de campagne nécessitera la mobilisation de plus de 280 milliards de francs CFA.

 

Le 2è vice-président de l’Assemblée Permanente de la Chambre d’Agriculture du Mali (APCAM), Abdoulaye Camara, salue le soutien indéfectible du Président de la Transition aux producteurs, notamment la restitution des terres agricoles de Samanko aux producteurs, la mise à disposition à temps des engrais, l’affectation de 10% de la production de la graine de coton aux éleveurs, ce qui a contribué à la réduction du prix de l’aliment bétail. C’est pourquoi d’ailleurs, le vice-président de l’APCAM souhaite une augmentation de ce quota. Autre doléance présentée par l’APCAM est celle demandant à l’État de proroger d’un an le contrat-plan avec l’Office du Niger d’acheter 50% de la production agricole locale. « Les Journées de réflexion de l’APCAM sur la loi de la programmation des investissements du secteur agricole proposent vivement d’institutionnaliser les achats en consacrant au moins 50% des achats de l’État aux produits agricoles locaux. Cette mesure stimulera la demande des produits agricoles, favorisera la croissance économique des zones rurales et encouragera la production nationale, réduisant ainsi notre dépendance aux importations », argumente le 2è vice-président de l’APCAM Abdoulaye Camara.

 

Le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, président du Conseil Supérieur de l’Agriculture, a surtout évoqué, la contribution remarquable du secteur agricole au maintien de la stabilité économique et sociale de notre pays. « Son rôle est déterminant en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’amélioration du cadre de vie de la population, de création d’emplois, d’activités génératrices de revenus et de catalyseur de la transformation structurelle de l’économie malienne », souligne le président du CSA.

 

Toutefois, poursuit-il, cette 14è session de l’agriculture me donne l’occasion de remercier tous les acteurs de la profession agricole pour leur résilience et leur soutien aux efforts du Gouvernement de la Transition en ce moment difficile de la vie de notre nation. « C’est le lieu également d’inviter le département en charge de l’Élevage et de la Pêche à redoubler de vigilance face aux manœuvres destructrices de certains anciens partenaires qui financent des ONG opérant dans certains pays côtiers avec comme objectif la transplantation et le maintien du cheptel sahélien. Leur but final est bien d’anéantir nos cheptels qui demeurent un point fort de nos économies », alerte le Chef de l’État, Colonel Assimi Goïta

 

En ce qui concerne la campagne agricole 2023, elle a été marquée par une baisse de la production céréalière, plus de 9 millions 900 mille tonnes, une augmentation des productions cotonnière, animale et halieutique, plus de 590 mille tonnes de coton contre 390 mille tonnes pour la campagne précédente. Le budget du plan de campagne 2023 a été exécuté à 95%.

Hamissa Konaté

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